Elle varie d’un fabricant à l’autre, mais la longévité moyenne d’un panneau solaire se situe généralement entre 25 et 40 ans. S’il est conforme aux normes françaises et européennes, elle peut atteindre la trentaine. Cela ne signifie pas qu’il cessera de fonctionner au-delà de cette période. Certes, il continuera de fournir de l’énergie, mais son utilisateur devra en revanche s’attendre à une diminution de production. C’est pourquoi le propriétaire d’une installation devrait tenir compte de la durée de vie de ses modules photovoltaïques en se focalisant sur les éléments l’impactant.

Les conditions externes extrêmes

Ce sont sans doute les premiers facteurs qui ont une incidence sur le fonctionnement des panneaux solaires, bien qu’ils soient spécialement conçus pour résister aux intempéries. Les vents et humidités élevés, les températures brûlantes sur les toits ou les cycles annuels de (dé) gel vont en effet perturber leur comportement. Plus ils s’exposent à des conditions météorologiques extrêmes, plus ils risquent de se dégrader rapidement. Il est préférable de se renseigner au mieux sur les moyens de les protéger de ces éléments, qui sont évidemment impossibles à contrôler.

L’emplacement des panneaux solaires

On risque certainement de mettre en péril son investissement en oubliant de poser correctement le matériel. Aussi, leur stockage et transport devrait permettre d’éviter les microcracks. Le professionnel chargé de la mise en place du système doit également vérifier visuellement les éventuels défauts avant d’aménager les panneaux solaires. Bien entendu, il faut réaliser le câblage selon les normes de sécurité recommandé à cet effet. L’installation doit ainsi se faire dans les règles de l’art. La pente minimale devrait par exemple permettre l’autonettoyage, et l’ombrage partiel ne pas gêner les diodes de protection.

La qualité des composants

Une approche à long terme passe évidemment par une sélection rigoureuse de la bonne nomenclature des matériaux. Les fabricants emblématiques de panneaux solaires développent et utilisent à cet effet des méthodes de tri surpassant les certifications internationales comme l’IEC 61215. Celles-ci servent souvent à simuler le stress subit par les installations pendant leur présumée durée de vie en combinant l’influence des UV, de la température, de l’humidité, etc. Tout cela signifie qu’elles sont toutes exposées à des risques de défaillance : délaminage du Tedlar, bris du verre, dégradation du coating, microcracks des cellules solaires…

La maintenance et l’entretien

Bien qu’il soit inutile de le faire, le nettoyage est toutefois nécessaire compte tenu de son rôle à jouer dans la minimisation des risques de dégradation. C’est une attitude à adopter si l’on imagine qu’un propriétaire d’une installation compte absolument employer ses plaques solaires au moins durant deux décennies. D’autre part, il est préférable de se munir d’un dispositif de monitoring afin de vérifier les données de production électriques et surveiller les changements de puissance. Cela permet en outre de faciliter l’identification des problèmes potentiels. Avoir un œil sur son infrastructure est important dans la mesure où elle pourrait probablement créer des ombrages localisés. Si possible, mieux vaut organiser des visites régulières pour le contrôle des boîtes de jonction, des connectiques visibles et de la mise à la terre.